05/01/2015
L'AVENIR DE L'HOMME
À lire Libération n° 10459 des samedi 3 et dimanche 4 janvier 2015, on a déjà une idée plutôt précise du dernier opus de Michel Houellebecq : « Soumission ».
En 2022, un régime islamiste gouverne la France. Le ministère qui l’intéresse surtout est celui de l’ « Éducation ». Les enseignants qui ne se convertissent pas sont mis en retraite d’office – mais très correctement remerciés sur le plan financier.
On suppose qu’Économie et Société sont aussi des pôles attractifs pour les nouveaux dirigeants : en effet, les femmes ne travaillent plus, les hommes retrouvent donc des emplois et tout va bien.
Il est inutile d’en dire davantage car on peut présumer des débats qui ne manqueront pas dans les jours qui viennent, de faire de la publicité à cet ouvrage.
P.-S. :
Éric Zemmour approuverait sans doute ce retour des femmes au foyer organisé, n’en doutons pas, par des Hommes de Pouvoir (pléonasme) déterminés : de là à envisager une future complicité toute machiste… on n’osera pas !
RadicÔlibres.
17/12/2014
QUOI DE NEUF ?
« Charcot partageait avec l’école allemande la doctrine des localisations, et il pensait que la construction de la médecine moderne allait de pair avec l’élaboration d’une classification rigoureuse. Sans adopter le principe du nihilisme*, il ne s’occupait guère de soigner ou de guérir les névroses. Il utilisait l’hypnose, non pas à des fins thérapeutiques, mais pour démontrer la justesse de sa conception de l’hystérie. Cela lui était reproché par son rival de l’école de Nancy, Hippolyte Bernheim.
Il ne fait aucun doute que Charcot apportait une nouvelle conception de l’hystérie. Cependant il ne put effectuer ce geste que parce que l’hystérie était devenue dans toute l’Europe l’expression d’une révolte impuissante des femmes contre un pouvoir patriarcal hanté par le spectre d’une possible féminisation du corps social.1 À Vienne, cette révolte restait confinée dans le cercle des familles bourgeoises. Mais à Paris – ville des émeutes révolutionnaires – elle prenait un tour d’autant plus politique que la médecine d’État se voulait populaire et républicaine. »
Elisabeth Roudinesco,
Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre,
Seuil, septembre 2014, p. 63.
* « Au sein de l’hôpital, les mandarins manifestaient de l’insouciance, voire une belle arrogance, envers les patients. Ainsi s’épanouissait ce « nihilisme thérapeutique » si caractéristique de l’esprit viennois de la seconde moitié du XIXe siècle. Convaincus, à juste titre d’ailleurs, que les maladies faisaient partie de la vie, ses adeptes cherchaient à les comprendre et à les décrire plutôt qu’à les soigner. »
Cf. William Johnston, L’Esprit viennois, Une histoire intellectuelle et sociale, 1848-1938 (1972), Paris, PUF, 1985, pp. 267-283.
Ibid, p. 57.
1. C’est moi qui souligne.
Les lectures de Roberte Roberte.
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03/12/2014
MORCEAU (CHOISI) D'UNE PHRASE
"[…] puis, tel Zarathoustra entamant son déclin, je me dirigeai vers le restaurant d’entreprise."
Michel Houellebecq,
La possibilité d'une île,
Éditions France Loisirs, 2005,
p. 372.
Les lectures de Roberte Roberte.
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