24/05/2013
"POURQUOI A-T-IL FALLU JOSEPH... ?"
Très longtemps que je ne l'ai pas entendu.
(Cela ne sera pas le cas pendant quelques jours).
C'est l'occasion de constater qu'après tant d'années,
surgissent intactes de la mémoire (paroles et musique, si si !),
les chansons de Georges comme des poésies
que je n'ai pas été contrainte d'apprendre.
Georges Moustaki
3 mai 1934 - 23 mai 2013
Anna Livia.
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16/05/2013
LE PAVÉ DE MÉMÉ
On ignore d'où mémé (mère au foyer au temps du joli mois de mai) tenait le pavé qui lui servait de presse-papier. Elle l'a lancé, hier, dans la télé, à l'heure du journal de la mi-journée. En dépit de son bras fluet tout retourné, elle avait l'air satisfait. Mémé aime bien être informée pour de vrai.
© Roberte Roberte.
10:18 Publié dans Actualité, Blog, Télévision, Vieilles peaux | Lien permanent
05/05/2013
LE CABINET RENVERSÉ
Dans la manifestation du 1er mai 2013, certains, par pancarte interposée, disent qu'ils attendaient Jaurès et se retrouvent avec René Coty. Eh bien, il en fallait de l'imagination pour songer à Jaurès ! Pour qui suivit la primaire socialiste, tout était dit. C'est pourquoi nous exhumons ce texte, inséré dans le blog en avril 2012.
Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, de Libération (1), je les lis chaque semaine avec beaucoup d’intérêt et souvent le fou rire. Si j’ai manqué un soir au devoir culturel ou civique de regarder la télé, grâce à eux, c’est comme si j’y étais.
Ainsi, samedi dernier, dans l’article « Bon vote et tous nos meilleurs vieux », ils nous initient à l’émission Qui veut devenir président (2) : « Quatre candidats et un jury ». Les candidats sont jeunes, le jury est vieux, comme souvent dans la vraie vie. Reportez-vous à cet article si vous voulez vous amuser. Moi, j’ai retenu la phrase suivante :
« Duhamel (3) attendri comme la première fois où il a vu l’homme d’Etat percer sous René Coty ».
René Coty : retour direct aux années (19)50. Il fut le dernier Président de la IVe République, élu au 13e tour de scrutin (suffrage indirect) sans même s'être présenté ! Et de ce temps-là, je me souviens :
C’était le dimanche matin. Dans ce paisible quartier parisien, les hommes « bichonnaient » leurs automobiles dans la rue, je te lave, je te lustre, je fais tourner le moteur. Les femmes embigoudées s’affairaient au fricot. On avait expédié les enfants à la messe (spirituelle garderie). À treize heures, on était tout propres pour attaquer le déjeuner sans fin. Au café, les grandes personnes écoutaient sans vergogne sur le nouveau « tourne-disques », La Messe de Champi (4). Après La Messe, il y avait un texte à caractère politique dont j’ai oublié le titre, et les adultes ne manquaient jamais de s’esclaffer à la phrase suivante : « Le cabinet renversé, ça n’sent pas ! » (5). Cela que je ne comprenais pas, m’intriguait et me déplaisait venant de gens supposés raisonnables. C’est pourquoi je n’ai jamais oublié l’expression.
Heureusement, les temps ont changé.
Roberte Roberte.
1. Libération, samedi 14 et dimanche 15 avril 2012, REGARDER LE MAG, p. XVII.
2. Mardi 10 avril, France 4.
3. Alain Duhamel, journaliste.
4. Champi n'était pas un musicien mais ce qu'on appellerait aujourd'hui un humoriste.
5. Entre 1954 et 1958 : Cabinets Mendès-France, Edgar Faure, Guy Mollet, Bourgès-Maunoury, Félix Gaillard, Pflimlin, de Gaulle.
07:20 Publié dans Blog, Politique, Presse, Vieilles peaux | Lien permanent