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11/05/2020

VIEILLES PEAUX EN VRAC

Grippe de Hong Kong

« La grippe de 1968 ou grippe de Hong Kong est une pandémie qui s'est répandue à partir de l'été 1968 jusqu'au printemps 1970. Elle a tué environ 1 million de personnes dans le monde.
⌈...⌉
En France, il faut attendre 2003 avec les recherches de l'épidémiologiste Antoine Flahault pour connaître le nombre de victimes : 31 226 morts en deux mois. »

« L'absence de médiatisation (concernant cette grippe) s'explique par l'absence des réseaux sociaux et de statistiques immédiates, mais aussi par l'espérance de vie de l'époque où la mort des personnes âgées de plus de 65 ans était socialement acceptée comme "naturelle". »

in WIDIPEDIA

 

COVID19

Cités par le "Canard enchaîné", 103e année (un âge respectable), n° 5191 du mercredi 6 mai, dans un article titré "Coup de chaud" :

Emmanuel Todd :
"On ne peut pas "sacrifier les jeunes et les actifs pour sauver les vieux".
in "l'Express", 27 avril 2020.

Jean Quatremer :
"C'est dingue, quand on y songe : plonger le monde dans la plus grave récession depuis la Seconde Guerre mondiale pour une pandémie qui a tué pour l'instant moins de 100 000 personnes (sans parler de leur âge avancé) dans un monde de 7 milliards d'habitants."
in Twitter, 9 avril 2020.

Christophe Barbier :
"À un moment donné, pour sauver quelques vies de personnes très âgées, on va mettre au chômage quelques milliers de gens ?"
à "BFMTV", 25 février 2020.

C'est la pensée Trump, Le Marché d'abord. On peut leur accorder que la perspective d'un chômage de masse est toute aussi angoissante... Seulement, on a lu ou entendu nulle part que ce confinement était destiné à sauver les vieux. On n'évoquera pas ici la façon dont beaucoup sont morts. Ni le manque de gel ou de masques qui a figé la société.

Ne parlons pas de Christophe Barbier (qui est en enfance) mais saluons l'abnégation de Todd et Quatremer : ils ne sont pas le "coeur de cible" mais s'en approchent (69 et 62 ans). Nul doute qu'ils adopteront, le cas échéant, le comportement de Larry R. Churchill, 75 ans, bioéthicien réputé Outre-Atlantique qui a fait la déclaration suivante :

« J'estime que mes obligations sont les suivantes : ne pas être un poids pour le système et respecter pour cela, encore plus que les plus jeunes, les précautions et le confinement préconisés ; consommer le moins possible de médecine : ne pas aller me faire tester si les tests sont rares, même si j'ai des connexions pour y accéder plus facilement que d'autres ; si l'hôpital est surchargé, éviter d'y aller si ce n'est pas indispensable ; si je dois y aller tout de même, et qu'il y a pénurie ou risque de pénurie de ventilateurs, en refuser l'accès ; et si un vaccin devient disponible, ne pas me précipiter, m'inscrire en dernier sur la liste, pour le cas où il n'y en aurait pas suffisamment pour tous. Ce n'est pas une question de "sacrifice", ni même de "générosité", il s'agit de "justice intergénérationnelle" : contribuer à ce que le plus possible de vies jeunes puissent être sauvées alors que pour ma part, j'ai déjà largement vécu la mienne. »

in Libération, 28 avril 2020, p. 16.
"Covid-19 : la réa jusqu'à quel âge ?",
par Véronique Fournier, Médecin, fondatrice
du Centre d'éthique clinique et de l'association
Vieux et chez soi.

Cette intervention a été reprise par Daniel Schneidermann pour s'étonner qu'elle ait suscité peu de réactions en France. Il rappelle qu'en Suisse "le droit de mourir dans la dignité" se pratique de manière légale. "Choisir sa mort" est un débat que ce pays n'évite pas. La France le contourne et comme les vieux (de plus de 80 ans) n'ont pas tous perdu la tête, il serait temps de les consulter à ce propos.

in Libération, 4 mai 2020, p. 20,
La mort, les vieux et la « décence commune »

 

En effet, "l'avenir des vieux" (si l'on peut dire)  n'est pas seulement l'affaire des contempteurs du grand âge, des experts en économie, des commentateurs cyniques, des médecins débordés... L'avenir des vieux devrait leur appartenir et ainsi, le droit d'en décider.

 

En attendant mieux, je préviens que mes "directives anticipées" sont dans la poche arrière gauche de mon jean : j'espère qu'il en sera tenu compte.

© Roberte Roberte.

 

11/03/2020

LE BANC PUBLIC

« Vivrensemble

UNE VIE NORMALE

GÉRARD BIARD

⌈...⌉
La bête envie, anodine de s'asseoir sur un banc public pour lire au soleil, par exemple. Un homme peut le faire sans risque de voir débarquer un gros lourd qui lui demandera ce qu'il fait là-comme-ça-tout-seul et s'il ne veut pas aller boire un verre. Il peut se balader en short moule-burnes sans que personne ne lui dise « tu provoques » ou se retourne sur son passage. Il peut marcher nez au vent en toute insouciance. Il peut se rendre à un entretien d'embauche en étant sûr que l'employeur ne va pas s'interroger sur son désir d'enfants. S'il se met en colère, personne ne va lui demander s'il a ses règles ou s'il est en pleine ménopause. ⌈...⌉ »

in Charlie Hebdo n° 1442,
11 mars 2020, p. 13.

 

Une réalité à laquelle vous échappez enfin comme vieille. Mais "s'asseoir sur un banc public pour lire au soleil" a pour vous aussi ses inconvénients. Est-ce une rentière qui paresse au soleil ? Lire, n'est-ce pas paresser ? Toute la misère passe que vous ne pouvez guère endiguer... Une pièce pour un sandwich, une cigarette ? L'homme qui s'installe près de vous pour téléphoner et s'exprime sans gêne, d'ailleurs il ne vous a pas vue... Ou la jeune femme et son petit dans la poussette. Elle ne vous voit pas non plus. Elle s'ennuie, elle clope et cause aussi sans fin dans un smartphone qu'elle manipule compulsivement. Quand l'enfant manifeste, elle lui remet la tétine sans bisphénol A dans la bouche... Ou votre jumelle mais en emmerdeuse, qui taillerait bien une bavette sur le mieux avant, les maladies de l'âge, les générations perdues d'aujourd'hui, l'Internet qui envahit la vie...
Finalement, vous trouvez un banc libre : à l'ombre.

 

01/03/2020

FÊTE DES GRANDS-MÈRES : JOLI CADEAU À FABRIQUER

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Une imprimante, un morceau de carton, un joli ruban
et la photo de :
Gérard Philipe, Marlon Brando, Ralf Vallone, Alain Delon,
Jean-Paul Belmondo, Mick Jagger, John Lennon, Paul Mac Cartney, Bob Dylan,
Dennis Roussos (des années 60) Maurice Ronet,
Thierry la Fronde (Jean-Claude Drouot)...
Jean Gabin, Tino Rossi, Yves Montand...

Mémé, Mamie, Grannie, Grand-mère, Mère-Grand rêvent aussi.

© Anna Livia, RadicÔlibres.
 
(insertion fréquente dans ce blog).