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09/06/2018

LA CAUSE DES VIEUX

Les membres de l'Association Old'Up 1 :

[…] « Ils luttent à leur manière contre l'âgisme, c'est-à-dire les discriminations, le mépris ou la mise à l'écart des personnes âgées dénoncée par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, lors du lancement de sa feuille de route sur le grand âge, mercredi 30 mai.

S'ils n'aiment guère ce terme qui n'est pas encore entré dans les mœurs, les membres d'Old'Up trouvent facilement des exemples pour l'illustrer :

"Un jour où les titres des journaux annonçaient une hausse des prélèvements obligatoires, une jeune femme m'a interpellée dans un kiosque : 'Tout ça, c'est à cause de vous, les vieux, parce qu'on doit payer vos retraites !" relate Annette Teissedre, 76 ans. Joyce Feibelmann, 80 ans, se souvient du jour où un commerçant a refusé de lui vendre une BD de super-héros Marvel au motif qu'elle était "trop âgée" pour la lire.

[…]

"Plus on vieillit, moins on est reconnu, résume Philippe Gutton. Parce qu'on marche moins bien, qu'on entend moins bien, qu'on voit moins bien. Les vieux sont perçus comme hors circuit." Vieillir, c'est s'effacer. Physiquement, pour ne pas être bousculé dans la rue parce que le autres vous trouvent trop lent. Mais dans les têtes aussi. "Votre avis n'intéresse plus personne, témoigne Paule Giron, 89 ans. Cela pèse plus sur les gens qui avaient un rôle important dans la société, en particulier les hommes. Les titres, la profession, tout est gommé. Nous les femmes on est habituées, alors on s'en sort plutôt mieux." (SIC)2.

Extraits empruntés au Monde,
n°22825 daté du 1er juin 2018, p. 10.
"Les plus jeunes "veulent toujours
prendre les décisions à notre place"
Des personnes âgées dénoncent
les discriminations ou le mépris
liés à l'âge."

1. http://www.oldup.fr

2. C'est RadicÔlibres qui souligne.

15:30 Publié dans Blog, Presse, Vieilles peaux | Lien permanent

24/05/2018

MÈRE

« Elle était si profondément ancrée dans ma conscience que, durant ma première année d'école, je crois bien m'être imaginé que chacun de mes professeurs était ma mère déguisée. »

Philip Roth, Portnoy et son complexe, Incipit,
cité par Mathieu Lindon in "Libération",
n° 11504, 24 mai 2018, p. 3.

15:28 Publié dans Blog, Lecture, Presse | Lien permanent

13/05/2018

LES VIEUX EXISTENT : LIBÉ LES A RENCONTRÉS

Vieilles et Vieux, futur(e)s Vieilles et Vieux,

À lire absolument, Libération n° 11494 des samedi 12 et dimanche 13 mai 2018, pages 1 à 6 (ou lien ci-dessous).
Articles de Charlotte BELAICH, Paul QUINIO.

Page de couverture : « LES VIEUX DANS LES YEUX. Ils représentent presque 10 % de la population française, pourtant les plus de 75 ans sont éclipsés par une société qui a peur de se confronter au grand âge. "Libération" leur donne la parole. »

Entre autres témoignages fort intéressants :

De la mémoire :

"Ça, la mémoire, ça m'étonne, explique Robert Desplan. On oublie des choses qu'on voit ressurgir avec les événements, mais pourquoi ?" Il y en a d'autres en revanche qui ne disparaissent jamais. Pour lui, "la description de Madame Verdurin" ou "une fable de la Fontaine". "Sur quels critère ? Je ne sais pas... Mais de toute façon, la nature a horreur du vide : si vous perdez quelque chose, vous avez quelque chose d'autre en remplacement. On perd la mémoire, mais ça fait aussi la place dans la tête pour changer les fichiers."

Du corps :

"Perdu, c'est le mot de la vieillesse. On n'arrête pas de perdre et c'est ça qu'il faut accepter, sinon, on va s'empoisonner la vie", juge Paule Giron. (...) "Ce qu'on apprend en vieillissant, c'est de ne jamais être tout à fait dans le même état. Le corps bouge à une vitesse grand V. Il faut accepter ces manques qui vont nous arriver au fur et à mesure. On n'a aucun moyen de les refuser et quand on essaie, on tombe très vite dans le ridicule."

De la perte d'autonomie :

"Retomber dans la dépendance qui est quelque part la dépendance de l'enfance, dont on a eu tant de mal à sortir, ça, ça fait peur", s'inquiète Laure Brandt.

 

En page 6, ce que déduisent le sociologue Michel Billé et le psychogérontologue Jérôme Pellissier des relations de la société avec ses vieux. Inactifs donc inutiles, encombrants financièrement (et pas seulement), invisibles de préférence car ne sont-ils pas les images tristes et moches de l'avenir qui guette ?

Ce chapitre traite plus spécifiquement du corps. Le prochain traitera de l'esprit, de l'intellect et de la mémoire. Voir Libération.fr

Par la suite, seront abordés la vie sociale et le rapport à la mort.


RadicÔlibres.

 

11:03 Publié dans Blog, Presse, Vieilles peaux | Lien permanent