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27/07/2011

VIEILLES PEAUX

On continue notre petit tour littéraire de la description des "vieilles peaux".
En l'occurrence, c'est de non-description qu'il s'agit ou même de "censure".

(...) C'est quelque chose que l'on découvre : passé un certain âge, les gens ne vous photographient plus. Ou, plus exactement, ils ne vous photographient plus que dans des cérémonies : anniversaires, mariages, Noël. Un personnage empourpré et joyeux qui lève son verre au milieu de la famille et des amis - (...).

 

Julian Barnes,
Le perroquet de Flaubert, (1984),
chap. VII, "La traversée de la Manche",
Le livre de poche, pp. 133-134.

 

 

Roberte Roberte.

15:27 Publié dans Blog, Lecture, Vieilles peaux | Lien permanent

11/06/2011

CONCOMBRE 4 - Raffermissement

P1020276_2.JPG

© photo ET, Paris, 11 juin 2011

01/06/2011

VIEILLES PEAUX

Dans le cadre de notre recherche, en littérature, de textes relatifs au vieillissement, nous avions inséré celui-ci. Il apparaît qu'il est utilisé ailleurs à des fins qui sont très éloignées de notre objectif. C'est pourquoi nous le rendons illisible. En vous conseillant vivement de lire ce livre qui est passionnant comme tout ce qu'écrit cet auteur.
"(...) Que feras-tu de toi ? Vous vous éteindrez très vite, madame Sommo. Vous vieillirez. Vous engraisserez considérablement. Votre chevelure dorée se fanera et il vous faudra la teindre de cet affreux blond oxygéné ; n'allez surtout pas mettre un foulard. Vous essaierez de noyer sous les déodorants les relents fétides de votre corps flétrissant. Vos seins se rempliront de graisse et votre vertigineuse poitrine, comme chez les matrones polonaises, débordera jusqu'au menton, lequel s'allongera pour parcourir l'autre moitié du chemin à la rencontre de votre buste. Les mamelons de vos seins s'élargiront et deviendront blêmes comme des cadavres de noyés. Vos jambes enfleront. Un réseau de veines et de varices s'étalera du genou à la cheville. Dans un gémissement douloureux, vous tenterez d'agrafer vos corsages en comprimant les plis de vos chairs débordantes. Vos fesses commenceront à devenir énormes, bestiales. Votre sexe se relâchera et deviendra nauséabond. Même un jeune arriéré mental fuira à la vue de vos appâts, comme on se sauve devant une femelle hippopotame en chaleur."

Amos Oz, La boîte noire,
Folio Éditions, 2011, pp. 148-149.

14:52 Publié dans Blog, Lecture, Vieilles peaux | Lien permanent