PRINTEMPS DU COMMERCE (LE)

Fleurs de fête. Les magasins du Printemps ont 150 ans.

Invitée à l'inauguration en 1865, je me souviens que tout était alors
simple et convivial.

© photo Anna Livia, Paris 8e, 21 août 2015.

VIEUX DE L'ÉTÉ (Les)

La semaine dernière, Libération nous a montré des personnes âgées charmantes, proprettes et parfois coquettes, assises dans un jardin ou en promenade. Avec le soleil, le vieux sort aussi et si l'on est un peu attentif, on le remarque ici et là qui regarde une partie de pétanque, le départ d'un bateau, ou bien perdu dans ses pensées - si ce n'est dans cette solitude que lui renvoie une multitude joyeuse qui ne le voit pas.

"La période des vacances, c'est toujours l'angoisse, tout le monde est éparpillé. Et ma famille ne vient jamais me voir."

"Que vous dire de plus que je suis à Nantes et que je me fais chier... J'ai pas à me plaindre, je ne suis pas sur un lit d'hôpital mais la solitude, c'est dur, parfois. Ça fait vingt-quatre ans que je suis tout seul dans mon appartement."

"Je suis sortie aujourd'hui, j'ai pris la voiture pour aller voir une infirmière. Autrement rien d'autre. Je me repose à l'ombre."*

*Le Monde, n° 21935,
dimanche 26 - lundi 27 juillet 2015, p. 9, FRANCE,
Au bout du fil, la solitude des personnes âgées,
Visite à la permanence parisienne de la ligne Solitud'Écoute,
destinée aux plus de 50 ans.

Les lectures de Roberte Roberte.

VIEILLESSE

23 octobre 1944

« - C’est embêtant d’être vieux… Mais que voulez-vous ? J’ai tout de même rudement profité de mes jeunesses… Car on a beau n’y pas croire, on en a plusieurs. J’ai eu une première jeunesse, puis une seconde, puis une troisième à soixante-quinze ans, et j’en ai profité. Et tout à coup, vers quatre-vingts, les jambes molles, c’est la vieillesse. Le rageant, c’est qu’on n’a pas plusieurs vieillesses. Une seule, la vraie, et c’est fini, on n’en sort plus. »

 

Maurice Donnay - de l’Académie française,
auteur dramatique.

in Journal 1939-1945,
Maurice Garçon,
de l’Académie française,
Éd. Les Belles Lettres/Fayard,
juin 2015, p. 635.

Les lectures de Roberte Roberte.