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28/12/2013

"Mais il y a une différence entre comprendre et être au courant."

Je n'ai jamais lâché mon quotidien papier. Je pense parfois que c'est une question d'âge et d'habitude mais je sais aussi que l'aspect souvent racoleur de l'information sur Internet me dégoûte. Cela crée une sorte d'impatience jamais repue, quelque chose doit se passer qui sera effacé par autre chose. Cela ressemble à cette presse dont la page de couverture est toute composée de photographies et de titres où la mouche tombera, victime de son appétit.

Ce n'est certes pas une généralité mais les sites que je consulte avec le sentiment d'être informée (mais accablée) ne me donnent cependant pas tout ce que me procure mon quotidien. Alors quoi ? Eh bien, tout est très clairement expliqué dans un article de Robert Maggiori, journaliste à Libération, "Le quotidien papier, une singularité, un avenir", dont je vous fais une courte citation et dont vous trouverez l'intégralité sur… Internet.

Roberte Roberte.

"Il est banal de dire qu'aujourd'hui chacun est surinformé, matraqué de news en continu, et capable de trouver en un minimum de temps un maximum d'informations sur à peu près tout - jusqu'à atteindre une sorte de saturation des facultés d'intellection. Mais il y a une différence entre comprendre et être au courant."

Libération, REBONDS, 13/12/2013, p. 20.

 

 

http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2013/12/12/le-quotidie...

 

11:17 Publié dans Actualité, Blog, Internet, Presse | Lien permanent

27/12/2013

SYMPA

P1040864.jpg

© photo Anna Livia, Paris 19e, 23 décembre 2013.

26/12/2013

DE LA CRÉDULITÉ

 

« Si vous éprouvez angoisses et tourments en évoquant votre enfance dans tout ce qu’elle a de simple et de secret, parce que vous ne pouvez plus croire en Dieu qui s’y trouve à chaque pas, alors demandez-vous, cher Monsieur Kappus, si vous avez vraiment perdu Dieu. N’est-ce pas plutôt que vous ne l’avez jamais possédé ? Quand donc, en effet, l’auriez-vous possédé ? Croyez-vous que l’enfant puisse le tenir dans ses bras, Lui que l’homme fait porte avec tant de peine et dont le poids écrase le vieillard ? Croyez-vous que celui qui le possède pourrait le perdre comme on perd un caillou ? Ne pensez-vous pas plutôt que celui qui possède Dieu ne risque pas d’être perdu par Lui ? – Mais si vous reconnaissez que Dieu n’était pas dans votre enfance, et même qu’il n’était pas avant vous, si vous pressentez que le Christ a été dupe de son amour, comme Mahomet le fut de son orgueil, si vous éprouvez avec effroi le sentiment, à l’heure même où nous parlons de Lui, que Dieu n’est pas, comment donc vous manquerait-il, ainsi que vous manquerait un passé, puisqu’il n’a jamais été, et pourquoi le chercher comme si vous l’aviez perdu ? »

Rainer-Maria Rilke,
Lettres à un jeune poète,
Éditions Grasset, 1971, pp. 66-67. 


Je retrouve ce texte, en rangeant des livres et j'éprouve une joie certaine à rencontrer la personne que j'étais à vingt ans, puisqu'y est souligné ce que je soulignerais aujourd'hui encore (mais pas directement sur le livre !). Bien davantage d'empathie qu'à regarder une photographie de l'époque qui me renvoie à mon âge canonique.

Roberte Roberte.

09:56 Publié dans Blog, Lecture, Religion | Lien permanent