Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/08/2018

COTERIE INTERNATIONALE

Vu hier, sur Arte, "La Ruée vers l'art", documentaire 2013 de Marianne Lamour.

 

Bien sûr, il y est question des montants faramineux des prix des oeuvres d'artistes souvent découverts, peut-être inspirés, sûrement stimulés puis mis en scène par leurs collectionneurs-mêmes. Les foires ressemblent plus au Bal des vampires qu'à la munificence viscontienne. L'internationalisation de cet art super fait grimper la tension des super-capitalistes qui voient dans ce type d'investissement un moyen de protéger leurs super-fortunes et de commercer dans leur monde avec la compétition pour enjeu majeur.

On imagine que de tels collectionneurs ont déjà prévu de rester, au-delà de la mort, au milieu des oeuvres qu'ils ont tant aimées, là où ils les ont installées. Le problème est certainement de choisir quel artiste reconnaissant sera chargé de l'ultime transformation : ça craint.

On imagine aussi, avec un certain plaisir, qu'un jeune homme fasciné s'arrange pour être convié à toutes les agapes qui accompagnent forcément les manifestations artistiques de renom. Ce jeune homme diffusera sur la Toile le livre où seront décrits avec une certaine ironie, les coutumes et le snobisme d'une société dépassée, ruinée par l'entretien de collections à date de consommation limitée.

Ne pas rire ("Vous n'y comprenez rien !") mais admirer plutôt cette admirable, inextinguible – et désintéressée Foi en l'Art.

© Roberte Roberte.

Les commentaires sont fermés.