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31/05/2016

LA VIE DES PETITS

« Je souffrais surtout d’être si souvent palpé. Mon indignation m’est encore présente si je me remémore que chacun s’estimait en droit de me soulever, de me soupeser, de me serrer brutalement, voire d’approcher du mien un visage parfaitement repoussant et fétide, ou de passer sur mes joues une main monstrueuse qui me meurtrissait. Ni ma mère, ni mon père ne s’exceptaient de la répulsion que m’inspiraient les autres, puisque je leur tenais rigueur de ne pas s’instituer mes gardiens avec plus de sollicitude et de permettre à toute une horde de parents ou d’amis de s’emparer de moi comme d’un jouet. »

Robert Lebel, La Saint-Charlemagne,
DEYROLLE ÉDITEUR,  octobre 1993, p. 24.

Les lectures de Roberte Roberte.

09:38 Publié dans Blog, Lecture | Lien permanent

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