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26/11/2011

LE PÉRIL JEUNE

« Et si la France n’aimait pas ses jeunes ?

Un sondage Ipsos pour « Le Monde » montre que les Français portent un regard désolé mais sévère sur la jeunesse. »

La suite, vous pouvez la lire dans le n° 20790 du Monde daté du jeudi 24 novembre 2011. On vous en communique des extraits.

En page 11, titre du premier article :

 « Le jugement sévère des Français sur la jeunesse

Selon un sondage Ipsos réalisé par « Le Monde », les jeunes sont perçus comme égoïstes, paresseux et intolérants »

Second paragraphe de l’article :

« (Les vieux ont) Une conscience aiguë des difficultés de la jeunesse... »

« Sans surprise, un consensus se dégage sur l’idée que les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés à de grandes difficultés et que leur situation est plus difficile qu’auparavant », souligne Christelle Craplet, directrice d’études à Ipsos. »

Troisième paragraphe de l’article :

Un discours critique sur le comportement des jeunes. À la question « Avez-vous le sentiment que les jeunes d’aujourd’hui sont différents de ce que vous étiez vous-même au même âge ? », 83 % répondent « plutôt différents » ou « très différents ». Un résultat sans surprise. Mais cette perception s’accompagne de jugements sévères sur cette jeunesse « différente ». Dans l’ensemble, les jeunes sont jugés égoïstes (63 %), paresseux (53 %) et intolérants (53 %). Des qualificatifs confirmés par les moins de 30 ans, lesquels se jugent eux-mêmes égoïstes (70 %), paresseux (65 %) et intolérants (51 %) – ce qui témoigne d’une image dégradée, y compris au sein de la jeunesse elle-même. »

Cela nous inspire quelques remarques :

- D’autres sondages ont insisté sur les relations positives des jeunes avec leurs familles.

- Il n’y a pas très longtemps, un sondage révélait que « Les Français sont heureux ».

- Un antagonisme vieux-jeunes, jeunes-vieux ? Rien de nouveau sous le soleil !

Toutefois, il n’est pas fait allusion dans l’article au bouleversement numérique qui a considérablement modifié les relations et change radicalement (avec une certaine violence pour les « anciens ») l’accès à la culture.

On ne parlera pas ici de l'accès à la culture. Mais il est évident que sur le plan relationnel, les parents se sentent démunis parce que les jeunes leur échappent de plus en plus tôt. (Pour l'anecdote, certains se souviendront de leur jeunesse, lorsque les aînés considéraient que "ce n'était jamais le moment" de lire ou d'écouter un vynil). Aujourd'hui il est sans doute douloureux de supposer que ce qu'un jeune ne leur confiera pas, il l'écrit sur certain site à ses centaines d'"amis" et de constater qu'il passe beaucoup de temps devant l'ordinateur. Une liberté d'expression (peut-être), mais pas ou peu d'accès à l'autonomie, faute d'emplois.

Ce jeune, au cours d’un repas familial, interroge sa messagerie sur son inséparable portable avec l’attitude de quelqu’un qui consulte une antisèche : la chaise un peu en recul par rapport à la table, la tête légèrement inclinée. Il n’est pas totalement avec vous : mais il est là.

Comme est insupportable cette jeune personne qui téléphone du métro pour dire qu’elle est dans le métro et mille autres choses que vous aimeriez qu’elle garde pour elle (puisque seule elle est, les gens autour ne comptent pas) ! Mais si vous observez bien vos covoiturés, force est de constater que ce comportement n’est absolument pas spécifique à la jeunesse.

« Égoïstes, paresseux, intolérants » ? S’agit-il d’une leçon de catéchisme ? N’existe-t-il donc pas de qualificatifs positifs pour parler des jeunes et réaliser un sondage « équitable » ?

Demain, nous parlerons de l'autre versant évoqué par l'éditorial du même journal :
«
Vieux, privilégiés, égoïstes ».

RadicÔlibres.

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