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12/03/2020

LUMIÈRE

briquespeintes.JPG

Du côté de la rue de l'Ourcq, bref extrait d'une peinture.

© photo Anna Livia, Paris 19e, 25 août 2019.
(Rediffusion)

10:37 Publié dans Blog, Où se pose le regard | Lien permanent | Tags : art de la rue

11/03/2020

LE BANC PUBLIC

« Vivrensemble

UNE VIE NORMALE

GÉRARD BIARD

⌈...⌉
La bête envie, anodine de s'asseoir sur un banc public pour lire au soleil, par exemple. Un homme peut le faire sans risque de voir débarquer un gros lourd qui lui demandera ce qu'il fait là-comme-ça-tout-seul et s'il ne veut pas aller boire un verre. Il peut se balader en short moule-burnes sans que personne ne lui dise « tu provoques » ou se retourne sur son passage. Il peut marcher nez au vent en toute insouciance. Il peut se rendre à un entretien d'embauche en étant sûr que l'employeur ne va pas s'interroger sur son désir d'enfants. S'il se met en colère, personne ne va lui demander s'il a ses règles ou s'il est en pleine ménopause. ⌈...⌉ »

in Charlie Hebdo n° 1442,
11 mars 2020, p. 13.

 

Une réalité à laquelle vous échappez enfin comme vieille. Mais "s'asseoir sur un banc public pour lire au soleil" a pour vous aussi ses inconvénients. Est-ce une rentière qui paresse au soleil ? Lire, n'est-ce pas paresser ? Toute la misère passe que vous ne pouvez guère endiguer... Une pièce pour un sandwich, une cigarette ? L'homme qui s'installe près de vous pour téléphoner et s'exprime sans gêne, d'ailleurs il ne vous a pas vue... Ou la jeune femme et son petit dans la poussette. Elle ne vous voit pas non plus. Elle s'ennuie, elle clope et cause aussi sans fin dans un smartphone qu'elle manipule compulsivement. Quand l'enfant manifeste, elle lui remet la tétine sans bisphénol A dans la bouche... Ou votre jumelle mais en emmerdeuse, qui taillerait bien une bavette sur le mieux avant, les maladies de l'âge, les générations perdues d'aujourd'hui, l'Internet qui envahit la vie...
Finalement, vous trouvez un banc libre : à l'ombre.

 

10/03/2020

UN PEU D'HUMOUR...

« François Fillon se prétend féministe,
LOL

Lors de son procès, l'ancien Premier ministre choisit comme ligne de défense d'invoquer le travail invisible des femmes, plus facile à plaider que l'emploi fictif.

Tribune. Le procès actuel de François et Penelope Fillon réserve bien des surprises. Non pas sur le fond, tant le dossier semble accablant pour les deux prévenu-e-s. Mais sur la forme : voilà que François Fillon et ses avocats prétendent que l'ex-Premier ministre serait un grand féministe méconnu, attentif à valoriser le travail invisible des femmes.

Au cours de son procès, François Fillon s'est permis de donner des leçons de féminisme au représentant du parquet, à qui il a reproché d'avoir une « vision très archaïque » du rôle des femmes dans un couple : « Si au moins ce procès permet au procureur de revoir sa vision du rôle social d'une épouse... » (Le Parisien, 3 mars). De quoi s'agit-il ? François Fillon accuse le procureur de ne pas comprendre qu'une épouse de parlementaire fournit tout un travail invisible pour son époux, travail qu'il serait légitime de rémunérer. »

 

in Libération.fr, 6 mars 2020.
Extrait de la Tribune de Sybille Gollac, enseignante-chercheuse,
membre de Sciences populaires, Saint-Denis et
Céline Bessière, professeure à l'Université Paris-Dauphine.

14:46 Publié dans Blog, Lecture, Presse | Lien permanent