15/10/2017
TASSEKURT
« Elle a cette beauté fanée des grosses fleurs, qui paraissent être au summum de leur déploiement chatoyant quand déjà un simple effleurement suffirait à en détacher tous les pétales. De son corps, des plis de son cou – comme de toute sa maison – monte le parfum doux et poussiéreux du vieillissement et elle dégage l’érotisme trouble du monument sur le point de devenir ruines. Ses cheveux d’un blond-gris sont noués derrière sa tête en un chignon compliqué et volumineux qui rappelle un peu à Naïma les coiffures de Oum Kalthoum sur les vinyles de ses parents. »
Alice Zeniter, L’Art de perdre,
Éditions Flammarion, août 2017, p. 463.
Les lectures de Roberte Roberte : un livre que vous ne quittez pas avant de l'avoir terminé et qui ne vous quitte pas ensuite.
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