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26/01/2017

VOYAGES

« […] un motel qui s’appelait autrefois Journeys End. J’imagine qu’ils pensaient à la citation « Journeys end in lovers meeting »* – Les voyages se terminent sur les retrouvailles des amants – , mais il est difficile d’imaginer que tout le monde saisisse la référence et peut-être certains auraient-ils interprété ce début de phrase de manière trop sinistre : les voyages se terminent, c’est une construction tout en entrées mais sans sorties qui pue les anévrismes et les thromboses sans oublier ni les flacons de somnifères vides ni les blessures de pistolet à la tête. À présent, ça s’appelle juste Journeys, « Voyages ». Que c’est sage d’avoir changé ! C’est beaucoup moins définitif, beaucoup moins irrémédiable. Il vaut tellement mieux voyager qu’arriver. » 

Margaret Atwood, Le tueur aveugle,
10/18, « domaine étranger », 2003,
p. 376.

*in Twelfth Night, Shakespeare.

 

Les lectures de Roberte Roberte.

08:25 Publié dans Blog, Lecture | Lien permanent

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