12/11/2016
LA PEINE DE VOIR
« […] Nous passâmes alors notre temps à nous abrutir devant des écrans. Télévisions, ordinateurs, portables : tout est bon pour qui veut se donner la peine de voir. On connaît bien, maintenant, l’effet anesthésiant de ces flux d’images, déversés par les chaînes d’information continue, ces grandes pourvoyeuses de plans de coupe : voitures de police, officiels se rendant sur place, experts de plateaux télé. Tout ce fatras ne fait qu’envelopper un point aveugle que, durant plusieurs jours, nous appellerons, faute de mieux sidération. […] »
Patrick Boucheron,
Mathieu Riboulet,
Prendre dates,
Paris, 6 janvier – 14 janvier 2015
Éditions Verdier, p. 35.
09:38 Publié dans Actualité, Blog | Lien permanent
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