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05/11/2014

TANTALE

Nos téléphones portables multi-actions sont fabriqués par une main-d'oeuvre sous-payée. Chez certains fournisseurs de nos fournisseurs favoris, des enfants (encore plus sous-payés) travaillent à la chaîne treize heures par jour pour que les écrans où nous laisserons tant de traces nous parviennent jolis comme des miroirs.

D'autre part, les ingrédients qui constituent ces merveilles technologiques, nécessitent un accès dans des mines profondes, étayées à la hâte, où meurent étouffés des gens qui, eux, n'en sont pas extraits : pas assez précieux ? La veuve d'un mineur qui a neuf enfants les enverra à la mine. Pas d'autre choix : elle ne reçoit évidemment aucun secours.

Cela se passe en Chine et en République démocratique du Congo.

C'était hier, sur France 2, dans Cash investigation : "Les secrets inavouables de nos téléphones portables". Les dirigeants de nos fournisseurs favoris (à une exception près) fuient Elise Lucet, la journaliste qui voudrait bien avoir leur avis sur cette forme d'esclavage.

L'esclavage, en principe, ça vous révolte ?

Il est probablement inimaginable aujourd'hui que chacun renonce à son objet transitionnel pour protester afin que ceux qui contribuent à le fabriquer vivent une vie normale, dans un cadre normal, en toute sécurité, avec des salaires et des droits sociaux dont nous-mêmes sommes si jaloux.

Alors, avant d'acheter, préparer un questionnaire bien précis sur l'origine du téléphone portable multi-actions. D'où viennent les ingrédients, quelles exploitations ou exploiteurs, quelles usines le fabriquent et le finalisent ? Cela ne manquera pas d'irriter vos interlocuteurs, aussi commerçants soient-ils. Et peut-être l'information parviendra-t-elle aux richissimes patrons fuyants ?

RadicÔlibres.

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