26/09/2010
ALICE KAHN de la transparence à la trace
Pauline KLEIN, Alice Kahn, Éditions ALLIA, août 2010.
Mieux vaut se vouer à la transparence que d'y être assignée. L'héroïne de ce livre peut ainsi se glisser dans une autre JE et créer en plus une artiste totalement fictive, Alice qui n'ira pas voir de l'autre côté du miroir puisqu'il n'y a pas de miroir. On se balade dans "l'art contemporain" côté galeries parisiennes où on-se-la-pète. Un pas aussi dans "l'événementiel", à savoir comment se récupère artistiquement la misère du monde (mais le soutien aux associations caritatives est prévu après digestion d'un fameux vernissage).
Peu à peu des traces ironiques et/ou artistiques sont laissées par l'héroïne dans un musée, dans une galerie. Il lui est d'ailleurs arrivé dans le passé, d'ajouter à des oeuvres financièrement inestimables quelques points au stylo feutre : une participation. Reste qu'un jour l'anonymat et la transparence pèsent.
C'est un petit (par la taille) bouquin touchant, étonnant et sans doute (après seconde lecture) très malin.
On ne peut s'empêcher de penser qu'un cheveu (tout en finesse) tombe dans le gaspacho des galeries branchées. Suspecter l'auteure de manifester un "anti-art-contemporain-primaire", on ne s'y risquera pas faute d'être qualifiée. Et si la dédicace du livre est la suivante : "à l'aide" on ne sait pas trop si cela concerne la situation psychologique de l'héroïne ou sa vision de l'art.
Roberte Roberte.
16:48 Publié dans Art, Blog, Lecture | Lien permanent
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