CAGNOTTE et PACTOLE

1ère remarque :
Je suis de ces vertueux(ses) républicain(e)s qui ne voient pas sans chagrin l'argent rentrer au lycée comme hypothétique solution à l'absentéisme.
Mais il y a là un refus d'admettre que l'école telle qu'on persiste à l'envisager : "liberté, égalité, fraternité" n'existe pas. La solidarité et la mixité sociale sont en voie de disparition (1). Il est plus que jamais nécessaire de soutenir les jeunes qui vivent éloignés de tous ces "réseaux et relations" désormais obligatoires pour trouver un stage, financer un projet d'études ou tout simplement envisager un avenir professionnel. La "cagnotte" est maladroite et minimaliste, il faudrait vraiment proposer un projet réel d'écoute et d'encadrement dans le cadre de l'Education nationale.

2ème remarque :
Je me demande ce qu'auront pensé les élèves concernés par ce débat "éthique" de la fulgurante ascension du jeune homme porteur d'un certain patronyme ?

(1) à lire : Eric Maurin, Le ghetto français. Enquête sur le séparatisme social. Paris, éditions du Seuil, collection "La République des idées", 2004.

 

Anna Livia.

17/10/09 : P.-S. : Après lecture du Monde daté du samedi 17 octobre 2009, page 10, je fais mon mea culpa :
Si l'on se reporte au "Verbatim". (Extraits de l'entretien accordé par le papa* de l'intéressé au Figaro), il est important de rapporter ici cette remarque : "La présidence de l'EPAD est un poste non rémunéré."

Alors, je salue, chez un jeune homme, ce désintéressement et cette bénévole ambition.

*C'est moi qui écris "papa", car il faut vivre avec son temps et nous n'avons plus de père et mère mais des papa et maman.