Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/12/2015

La M. de la semaine

Dans le supplément du Monde du 12 décembre, on est enchanté d’apprendre que Frédéric Beigbeder va être papa et que sa compagne a 25 ans. Comme on ignore l’âge du capitaine, on se précipite sur Internet : 50 ans, le bougre. Quel séducteur ! Quel Homme !

Mais il ne s’agit pas uniquement de cela. On nous narre que le Beigbeder, âgé de 13 ans, fréquentait déjà le Castel1 (brillant !) et qu’il devint à 19 ans président à vie du « Caca’s Club : Club des analphabètes cons mais attachants », créé avec quelques potes « bien nés » – comme lui. En gros, il s’agissait de faire des fêtes crades mais dans le cadre d’une sorte d’aristocratie sans mélange.

Ces jeunes gens ne voulaient pas devenir comme leurs parents – c’est assez classique et qui pourrait leur en vouloir de faire la fête plutôt que la tête, de joindre le futile à l’agréable ?

« Le Caca’s, parce que, après tout, les gosses de riches ont aussi le droit à leur mal de vivre, à leur crise d’adolescence, à leur étude ethnologique, à une petite place, un strapontin, dans la grande galerie de l’évolution. »2

Ben oui.

On vous évitera les noms des participant(e)s cités, tous blancs de peau. Les filles invitées (même milieu, évidemment) devaient être jolies. Rien n’était spécifié quant à l’aspect physique des garçons. Cela va de soi, les garçons ont le droit d’être moches.

Il est question de « Soirées consternantes », de « Soirées décadentes », de « Soirées régressives » avec descriptions complaisantes.

Beigbeder : « L’esprit Caca’s, c’est cette idée de faire la fête à partir du rien, de blagues potaches cacaprout. Et parvenir à en faire un style suprêmement élégant. Il y a ce réflexe de dandys de ne rien prendre au sérieux, de se dégager du monde contemporain alors qu’on assiste à l’avènement de l’humanitaire ou à la montée du Front national, une manière d’être ailleurs. C’est une réminiscence de la jeune droite des années 1950, des Hussards : Roger Nimier, Maurice Ronet. […] 

On se souvient que Roger Nimier écrivit « Les enfants tristes ». Caca, c’est plutôt « Les tristes enfants ».

Merci, le Monde, pour cet intéressant ingrédient culturel.

Précisons (c’est bientôt Noël) que Frédéric Beigbeder vient de sortir un livre relatif à cet inoubliable épisode de sa vie, ce qui justifie probablement cet article passionnant.

 

  1. Le Castel est une boîte de nuit sise dans le très chic sixième arrondissement de Paris.
  1. Nous citons l’auteur de l’article.

 

in M Le magazine du Monde n° 221,
supplément au Monde n° 22054,
samedi 12 décembre 2015.
Article de Laurent TELO, pp. 82 à 87.

Les lectures de RadicÔlibres.

09/11/2015

CONSTAT

« […] Un livre ne suffit pas à fabriquer de la haine. Elle existait avant l'imprimerie, parce qu'elle a malheureusement toujours fait partie de la nature humaine. […] »

in Charlie Hebdo, N° 1215,
4 novembre 2015,
L'ÉDITO PAR RISS, p. 3,
"MEIN KAMPF"
INVESTIT ICI POUR VOUS.

Les lectures de Roberte Roberte.

 

09:57 Publié dans Actualité, Blog, Presse | Lien permanent

04/11/2015

OCTOBRE 2015 en bref

Presse P1060355 - Version 2.JPG

Titres et chapôs extraits du Monde
et de Libération,
1er au 31 octobre 2015.

© Mise en page RadicÔlibres.