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28/04/2013

MOUCHARD

Chaque jour et à plusieurs reprises, le con contemplait son "mur" personnel à sujet unique : le miroir. Il tâtait, au fond de sa poche, le téléphone portable, espion discret. Puis s'en allait, allègre et minable, fouiner et déblatérer. Il avait, hélas, des relais bienveillants.

RadicÔlibres.

10:20 Publié dans Actualité, Blog, Internet, Politique | Lien permanent

07/08/2012

LA FEMME QUI MARCHE*

On n’échappe pas à l’engourdissement de l’été, aux minces journaux-papier, au « 13 heures » télévisuel qui ronronne : jeux olympiques, Syrie et cruel constat d’impuissance, « chassé-croisé » et résignation bienveillante du vacancier à roues.
Parfois, un fou isolé interrompt les effets de la torpeur : le meurtre et les « faits divers » sont étrangement contagieux...
Rendormez-vous, c’est grande vacance, après tout !

Mais certains ne se résignent guère à cette parenthèse aseptisée. C’est peut-être pour cela que l’on constate subitement la condition faite à la femme qui marche sans autre objectif que d’aller faire ses courses, se rendre au travail, aux cours ou tout bêtement (mais elle abuse !) se promener. Ainsi, le film réalisé par Sofie Peteers, étudiante en cinéma  à Bruxelles, pour son examen de fin d’année, démontre-t-il que la liberté de circuler est fréquemment confisquée à la gent féminine, sauf à supporter d’être constamment abordée et conspuée par de braves guerriers oisifs et oiseux.
« En pleine capitale de l’Europe ! » s’exclame la doxa qui visiblement, fait une découverte.

À ce propos, un film plus ancien existe qui ne manque pas d’humour : « Harcèlement au Liban : Dans la rue, les femmes inversent les rôles », Les aventures de Salwa. La perplexité et la gêne des messieurs font plaisir à voir.

Pour un projet ciné court, on pourrait conseiller aux jeunes femmes de porter des masques de vieilles : en effet, la rideur est assez proche de la hideur : elle fait peur aux plus entreprenants. (Le visage d’Euridice s’est décomposé). Par expérience, on peut vous dire que les vieilles ont enfin la paix. Elles sont plus souvent sollicitées pour « une petite pièce » comme si leurs bajoues pendantes étaient d’inépuisables tirelires.

Comme la femme semble être le sujet de saison, une pensée solidaire pour les Pussy Riot (on en parle aussi à la télé !) dont le procès (il paraît que c’en est un) se tient actuellement à Moscou. Elles risquent sept ans de prison parce qu’elles sont jeunes, pas seulement indignées et qu’elles veulent changer la vie au pays éternel des tsars éternels.

Profitez-en : septembre probablement recouvrira de son « manteau mordoré » ces « commentaires de vacances ».

© Roberte Roberte.

 

* "L'homme qui marche" : un pur, un solitaire, un héros...
"La femme qui marche"... ?

13/06/2012

"LA VIE N'EST PAS UN ROMAN"*

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"(Si on pouvait nous épargner l'aspect pipole de l'événement et le "Je twitte donc je suis", quel soulagement !)."

C'est ce que nous écrivions dans ce blog le 11 mai et le buzz du jour ne fait que nous conforter dans cette suggestion.

Déjà, le fait de s'obstiner à rester journaliste, au risque de la connivence, même inconsciente, nous paraît être une situation intenable et contraire à l'éthique la plus élémentaire. Mais d'autres l'expliquent mieux que nous : lire le très intéressant article de Béatrice VALLAEYS dans Libération (1).

Il ne s'agit pas de féminisme ou de non-féminisme. Imaginons (si, si, ça arrivera !) une femme Présidente de la République, admettrait-on une telle attitude de la part de son compagnon ? Certainement pas. Par ailleurs, on s'interroge, puisqu'il nous y contraint, sur la situation de ce couple. N'ont-ils pas envisagé la victoire ou ont-ils été superstitieux au point de ne pas évoquer et organiser cet avenir-là ? Car il devrait s'agir et seulement de la vie privée.

On aimerait bien que les habits normaux du Président neuf ne soient pas un simple leurre électoral. Nous savons tous que l'actualité politique et économique est tendue, et la rigueur qui nous sera évidemment imposée devrait aussi s'imposer dans les comportements des responsables et de leur environnement. Pour le ridicule, on a déjà donné.

Bien des femmes, reconnaissons-le, se trouvent dans des situations comparables (mais pas à l'Élysée). La voie de l'autonomie, c'est leur affaire, et elles n'ont pas besoin d'un porte-drapeau dont on ne peut qu'observer, hélas, la maladresse et une perfidie très romanesque...

RadicÔlibres.


*"Vivement Dimanche !", François Truffaut.

(1)."Non, Valérie Trierweiler n'est pas 'normale'",
par Béatrice Vallaeys, Directrice adjointe de la rédaction

de Libération, in Libération n° 9665, vendredi 8 juin 2012,
p. 23, REBONDS.