CANNES

© photo de photo Anna Livia, Cannes, 7 septembre 2011.

CANNES

© photo de photo Anna Livia, Cannes, 7 septembre 2011.

La presse féminine sort les maillots de bain et la crème à bronzer,
il y a le Festival de Cannes
et à la "rentrée", les prix littéraires.
"Nouveautés" pour les un(e)s, antiennes pour les autres.
Mais à la vitrine d'un restaurant cannois, en noir et blanc,
ceux-là qui ne vous intéressaient pas spécialement
s'intègrent subrepticement à votre "paysage".

NORMAL

Je demande ainsi "L'Impossible" (le journal) :
"Je voudrais L'Impossible, si on peut demander ça...". Le marchand reste impavide, mais je me réjouis secrètement de l'avoir dit. Le mot n'est pas sans références, je ne vais pas le développer ici, car c'est de "normal" dont je veux parler aujourd'hui.

Que faire du mot "normal" quand l'un des premiers livres qu'on a lu à ses enfants commencait par : "Monsieur Farfelu ne faisait rien comme tout le monde "* ? Je passe sur la définition et les synonymes de "normal", vous avez des dictionnaires. Il est apaisant et rassurant, en opposition à une situation antérieure. Je ne l'ignore pas. Mais il n'est guère exaltant sauf que "Le changement, c'est maintenant !". On peut se demander si au fil du temps et de l'expérience, la définition et l'usage du mot vont se déplacer :
"Vous avez dit normal, mon cher cousin ?".
"Normal, est-ce bien raisonnable ?" : certainement.

(Je garde en poche les 121 perles... Pour quel autre mot ?).

© Anna Livia.

*Roger Hargreaves, M. FARFELU,
Collection MONSIEUR MADAME, Hachette Jeunesse.