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30/12/2013

L"AMICALE" QUI TITUBE ?

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© photo Anna Livia, Paris 19e, 22 décembre 2013.

09:49 Publié dans Blog, Où se pose le regard | Lien permanent

29/12/2013

PERSPICACITÉ

« […] Les humains sont doués pour l’absence : ils disent Untel est triste, mais Untel n’est pas là. Ils disent Un jour, j’aurai du temps, mais le temps n’est pas là. Ils présument de tout. Les humains disent Ma maison. Ils disent J’ai un jardin. Ils disent Ma famille, mes amis. Ils disent Les gens, ils disent Le monde. Les humains disent Mon, ma, mes. Par exemple, Coach dit Mon singe en me montrant du doigt. Il dit J’ai acheté mon singe en Afrique. Il dit Je recrute mes hommes moi-même. Il dit J’ai rencontré ma femme à Cuba en 1972 et j’ai tout de suite su que c’était elle. Il dit Mon argent. Mon singe, Mes hommes, Ma femme, Ma business.

Les humains sont seuls. Malgré la pluie, malgré les animaux, malgré les fleuves et les arbres et le ciel et malgré le feu. Les humains restent au seuil. Ils ont reçu la pure verticalité en présent, et pourtant ils vont, leur existence durant, courbés sous un invisible poids. Quelque chose les affaisse. Il pleut : voilà qu’ils courent. Ils espèrent les dieux et cependant ne voient pas les yeux des bêtes tournés vers eux. Ils n’entendent pas notre silence qui les écoute. Enfermés dans leur raison, la plupart ne franchiront jamais le pas de la déraison, sinon au prix d’une illumination qui les laissera fous et exsangues. Ils sont absorbés par ce qu’ils ont sous la main, et quand leurs mains sont vides, ils les posent sur leur visage et pleurent. Ils sont comme ça. »

 

Wajdi Mouawad, Anima, roman,
Leméac / Actes Sud, 2012, pp. 101-102.

(Les lectures de Roberte Roberte).

10:44 Publié dans Blog, Lecture | Lien permanent

28/12/2013

"Mais il y a une différence entre comprendre et être au courant."

Je n'ai jamais lâché mon quotidien papier. Je pense parfois que c'est une question d'âge et d'habitude mais je sais aussi que l'aspect souvent racoleur de l'information sur Internet me dégoûte. Cela crée une sorte d'impatience jamais repue, quelque chose doit se passer qui sera effacé par autre chose. Cela ressemble à cette presse dont la page de couverture est toute composée de photographies et de titres où la mouche tombera, victime de son appétit.

Ce n'est certes pas une généralité mais les sites que je consulte avec le sentiment d'être informée (mais accablée) ne me donnent cependant pas tout ce que me procure mon quotidien. Alors quoi ? Eh bien, tout est très clairement expliqué dans un article de Robert Maggiori, journaliste à Libération, "Le quotidien papier, une singularité, un avenir", dont je vous fais une courte citation et dont vous trouverez l'intégralité sur… Internet.

Roberte Roberte.

"Il est banal de dire qu'aujourd'hui chacun est surinformé, matraqué de news en continu, et capable de trouver en un minimum de temps un maximum d'informations sur à peu près tout - jusqu'à atteindre une sorte de saturation des facultés d'intellection. Mais il y a une différence entre comprendre et être au courant."

Libération, REBONDS, 13/12/2013, p. 20.

 

 

http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2013/12/12/le-quotidie...

 

11:17 Publié dans Actualité, Blog, Internet, Presse | Lien permanent