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25/08/2018

PLASTIQUE

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On appréciera la robe-sac poubelle pour son prix
modeste, sa sobriété, son chic, son évidente esthétique.
Mais quid du recyclage ?

© photo Anna Livia, Paris 2e, 23 août 2018.

10:02 Publié dans Blog, Où se pose le regard | Lien permanent

24/08/2018

COTERIE INTERNATIONALE

Vu hier, sur Arte, "La Ruée vers l'art", documentaire 2013 de Marianne Lamour.

 

Bien sûr, il y est question des montants faramineux des prix des oeuvres d'artistes souvent découverts, peut-être inspirés, sûrement stimulés puis mis en scène par leurs collectionneurs-mêmes. Les foires ressemblent plus au Bal des vampires qu'à la munificence viscontienne. L'internationalisation de cet art super fait grimper la tension des super-capitalistes qui voient dans ce type d'investissement un moyen de protéger leurs super-fortunes et de commercer dans leur monde avec la compétition pour enjeu majeur.

On imagine que de tels collectionneurs ont déjà prévu de rester, au-delà de la mort, au milieu des oeuvres qu'ils ont tant aimées, là où ils les ont installées. Le problème est certainement de choisir quel artiste reconnaissant sera chargé de l'ultime transformation : ça craint.

On imagine aussi, avec un certain plaisir, qu'un jeune homme fasciné s'arrange pour être convié à toutes les agapes qui accompagnent forcément les manifestations artistiques de renom. Ce jeune homme diffusera sur la Toile le livre où seront décrits avec une certaine ironie, les coutumes et le snobisme d'une société dépassée, ruinée par l'entretien de collections à date de consommation limitée.

Ne pas rire ("Vous n'y comprenez rien !") mais admirer plutôt cette admirable, inextinguible – et désintéressée Foi en l'Art.

© Roberte Roberte.

23/08/2018

HEUREUX LES DOUX

« Je ne pouvais pas me réfugier, comme tant d’autres, dans l’Église et ses mystères. Mes parents rejetaient tous les dogmes. Nous méprisions les jours fériés vantés par les gens qui voulaient être blancs. Nous ne nous levions pas pendant leurs hymnes. On ne s’agenouillait pas devant leur Dieu. Je n’avais donc aucune raison de croire qu’un Dieu empreint de justice était de mon côté. « Heureux les doux, car ils posséderont la terre » ne signifiait rien à mes yeux. Les doux, on les tabassait à West Baltimore, on les piétinait sur Walbrook Junction, on les massacrait sur Park Heights et on les violait dans les douches de la prison municipale. J’avais une compréhension physique du monde. Sa morale était tendue vers le chaos et se terminait dans une caisse en bois. »

TA-NEHISI COATES,
Une colère noire – Lettre à mon fils,
éd. Autrement, 2016, pp. 49-50.

 

Les lectures de Roberte Roberte.

(Rediffusion).

09:24 Publié dans Blog, Lecture, Politique, Religion | Lien permanent