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19/12/2015

SOUVENIR

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Libération déménage dans le 9e arrondissement de Paris.

© in Libération, photo Anna Livia, juin 2014.

09:55 Publié dans Actualité, Blog, Presse | Lien permanent

18/12/2015

La M. de la semaine

Dans le supplément du Monde du 12 décembre, on est enchanté d’apprendre que Frédéric Beigbeder va être papa et que sa compagne a 25 ans. Comme on ignore l’âge du capitaine, on se précipite sur Internet : 50 ans, le bougre. Quel séducteur ! Quel Homme !

Mais il ne s’agit pas uniquement de cela. On nous narre que le Beigbeder, âgé de 13 ans, fréquentait déjà le Castel1 (brillant !) et qu’il devint à 19 ans président à vie du « Caca’s Club : Club des analphabètes cons mais attachants », créé avec quelques potes « bien nés » – comme lui. En gros, il s’agissait de faire des fêtes crades mais dans le cadre d’une sorte d’aristocratie sans mélange.

Ces jeunes gens ne voulaient pas devenir comme leurs parents – c’est assez classique et qui pourrait leur en vouloir de faire la fête plutôt que la tête, de joindre le futile à l’agréable ?

« Le Caca’s, parce que, après tout, les gosses de riches ont aussi le droit à leur mal de vivre, à leur crise d’adolescence, à leur étude ethnologique, à une petite place, un strapontin, dans la grande galerie de l’évolution. »2

Ben oui.

On vous évitera les noms des participant(e)s cités, tous blancs de peau. Les filles invitées (même milieu, évidemment) devaient être jolies. Rien n’était spécifié quant à l’aspect physique des garçons. Cela va de soi, les garçons ont le droit d’être moches.

Il est question de « Soirées consternantes », de « Soirées décadentes », de « Soirées régressives » avec descriptions complaisantes.

Beigbeder : « L’esprit Caca’s, c’est cette idée de faire la fête à partir du rien, de blagues potaches cacaprout. Et parvenir à en faire un style suprêmement élégant. Il y a ce réflexe de dandys de ne rien prendre au sérieux, de se dégager du monde contemporain alors qu’on assiste à l’avènement de l’humanitaire ou à la montée du Front national, une manière d’être ailleurs. C’est une réminiscence de la jeune droite des années 1950, des Hussards : Roger Nimier, Maurice Ronet. […] 

On se souvient que Roger Nimier écrivit « Les enfants tristes ». Caca, c’est plutôt « Les tristes enfants ».

Merci, le Monde, pour cet intéressant ingrédient culturel.

Précisons (c’est bientôt Noël) que Frédéric Beigbeder vient de sortir un livre relatif à cet inoubliable épisode de sa vie, ce qui justifie probablement cet article passionnant.

 

  1. Le Castel est une boîte de nuit sise dans le très chic sixième arrondissement de Paris.
  1. Nous citons l’auteur de l’article.

 

in M Le magazine du Monde n° 221,
supplément au Monde n° 22054,
samedi 12 décembre 2015.
Article de Laurent TELO, pp. 82 à 87.

Les lectures de RadicÔlibres.

17/12/2015

IMPRÉVU (L')

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© photo Anna Livia, Paris 19e, 3 septembre 2014.

09:08 Publié dans Blog, Où se pose le regard | Lien permanent | Tags : mots de la rue