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05/11/2019

FACHIALE

On en parlait dans le présent blog le 12 octobre, cela s'appelait "Nobody's perfect" et se passait en Chine.

Bientôt, "la reconnaissance faciale" va s'installer en France au prétexte de la sécurité des citoyens. Certes, dans un premier temps, les dits-citoyens ne seront pas punis parce qu'ils ont étourdiment laissé tomber un papier par terre.

On constate que ce qui fait que chacun est ce qu'il est lui est peu à peu prélevé. D'abord, il y a eu les réseaux sociaux. La vieille parle de la liberté sérieusement écornée, de l'espionnage constant. Les jeunes répondent : "On n'a rien à cacher". Les réseauteurs sont cernés par la pub. "Oui mais ce n'est pas menaçant, la pub".

Bientôt les passants dont les visages seront constamment cadrés en pointillés diront : "C'est pour ma sécurité, alors..." Parce qu'ils n'auront même pas conscience de ce qu'ils ont perdu. Parce qu'ils ne sauront même plus ce que liberté veut dire. Dépouillés, "Mais de quoi ?" interrogeront-ils.

Une immense bibliothèque numérique permettra de retrouver une petite remarque acerbe à l'égard du monstre froid désormais au pouvoir, rédigée trente ans plus tôt dans un quelconque réseau social. Cela ne restera pas sans suite.

Les dictateurs, informés comme jamais, manipuleront en riant et sans difficulté des marionnettes aux fils invisibles mais réels.

©Roberte Roberte.